dimanche 10 septembre 2017

La vie de Simone

Grâce à un bel article dédié à Simone Veil dans ELLE cet été, je me suis rendue compte que je ne savais pas grand chose de cette dame disparue récemment.

Je me suis procurée son autobiographie rédigée il y a 10 ans pour connaitre la vie de cette femme d'engagement et de convictions qui a tant œuvré pour le droit des femmes.

La 1ère partie du livre dédiée à sa famille, son enfance puis le drame de sa déportation est évidemment très touchante. Ensuite il y a le retour à la liberté, l'entrée à Sciences Po, la rencontre de son mari et la naissance des enfants. Magistrate, elle devient ministre, députée européenne puis présidente du parlement européen avant d'intégrer le conseil constitutionnel.

En parallèle elle aura des engagements personnels et publiques dans différentes associations. Si elle ne le dit pas clairement, c'est sans doute sa vie de famille qui a le plus pâtit de cette frénésie d'évolution et de responsabilités.
Lucide sur le fait qu'on la sollicite parfois uniquement parce-qu'elle est une femme et qu'il en manque dans telle ou telle instance, elle prendra à cœur de réussir et de montrer sa compétence pour prouver que le choix d'une femme est bien plus qu'une question de quota. On est alors bien loin des questions de parité, toujours d'actualité. La seconde partie du livre qui relate sa vie politique, notamment son épisode européen, m'a moins plu car les batailles politiciennes ne m'intéressent guère.

De 1920 à 2007 c'est plus qu'une vie que Simone nous raconte puisque c'est aussi l'histoire et l'évolution de la société. La vie de Simone Veil a été faite de drames, de séparations douloureuses (notamment le décès de sa mère en déportation dont elle ne s'est jamais remise, puis bien d'autres disparitions ...) mais elle est exemplaire et inspirante sur bien des points.

"Une vie" est l'histoire personnelle d'une survivante dont le numéro tatoué sur le bras gauche a fait naitre une force et une énergie qu'elle a dédié à la justice, aux femmes, à l'Europe et à la mémoire de la Shoah.

Merci Madame Veil.

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