dimanche 12 juin 2016

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Un soir, en regardant le Grand Journal je tombe sur la chronique d'Augustin Trapenard dédiée à la romancière américaine Harper Lee qui vient de décéder.
C'était fin février et je me rends compte alors que je viens d'acheter le roman présenté par le chroniqueur quelques semaines plus tôt. Je profite d'un long week-end dans le sud pour attaquer ce livre, un classique de la littérature américaine qui a connu un fort succès à sa parution et qui est toujours au programme de lycées américains et anglais, plus de 50 ans après sa sortie.

En Alabama dans les années 30, le lecteur suit la vie d'une enfant et son frère ainé, les regarde jouer dans la rue, espionner les adultes, faire des bêtises, dévoiler leur fort lien mais aussi leurs chamailleries, leurs préoccupations et questionnements sur ce qu'ils vivent et ce qui les entourent, leur appréhension du bien et du mal. A travers le récit de cette petite fille élevée par son papa avocat, nous sommes plongés dans cette époque, témoins de la ségrégation et du procès d'un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche qui cristallise toutes les tensions de cette petite ville sudiste. Les enfants sont aussi moqués et mis à l'écart par leurs petits camarades pour la seule et unique raison que leur père défend un noir, grande injustice pour leur jeune âge.

L'écriture est simple, les actions comme les émotions sont exprimées de manière juste, sans pudeur, sans excès mais souvent à travers des images et des symboles, comme le titre le préfigure.

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